Le pèlerinage d'Anubis (PV. Matsuba)

Je marchais dans le désert, mes pieds qui se trouvaient dans mes sandales minces pouvaient toucher le sable brûlant qui absorbait la chaleur du soleil depuis maintenant plus de six heures. Mes pieds s’enfonçaient dans le sable à chaque pas que je faisais. Mes cheveux eux absorbaient également la chaleur que le soleil émettait alors je prenais mon foulard rouge et l’enroulait autour de ma tête pour que mes cheveux perde de la chaleur et que mon mal de tête arrête. La petite gourde que je tenais avec moi me démangeait légèrement, j’avais si soif mais j’avais très peut d’eau pour le voyage que j’allais entreprendre. Il me fallait partir loin de suna, je venait d’éliminer toute ma famille, le sang de mes semblables qui était sur mon visage, mon corps et mes mains étaient à présent sec et à tous les mouvement que je faisait le sang sécher craquait et quelque bout tombaient en fines poudre de couleur rouge foncé. Lorsque je regardais devant moi, derrière moi et sur les cotés, la seule chose que je voyais, c’était du sable, des dunes de sable et encore du sable avec un ciel bleu sans nuage sans oublier le grand soleil jaune brûlant. Toutes les images de cette nuit repassait en boucle dans ma tête. Malgré toutes cette cruauté, je gardais toujours en moi, cette fierté d’Avoir accomplit quelque chose d’important et de satisfaisant c’est pour cela que j’avais toujours ce petit sourire au coin de ma bouche. Était-ce la folie que me montait à la tête ? Non pas du tout j’étais totalement normal, seulement, de manger le plat froid de la vengeance, c’était si alléchant. Mon chemin était long et sans doute souffrant. Il me fallait respecter ma promesse, traverser tous les pays et de leur faire de la misère un après l’autre. Tant qu’à être une criminel, il serait bien de l’être pour quelque chose. Alors je devais voler des techniques interdites ou bien tuer quelques ninjas ou des civils. Mais ce que je savais c’est qu’ils allaient vivre la vie dure. Je ne voulais pas être de tout repos. Il me fallait même être meilleure pour pouvoir enfin atteindre mon but, je voulais être recrutée par une bande de criminel dont j’avais beaucoup entendue parlé. J’ignorais le nom de cette organisation criminel, mais je savais qu’ils étaient très rechercher, que leurs têtes valaient même très cher et la seule chose que je savais qu’ils faisaient, c’était qu’ils extraient les démons à queues.

Le décor que je fréquentais était toujours le même. Tellement qu’il faisait chaud, je pouvais voir le sol un peut plus loin fondre entre le ciel et le sable, chose que l’on appel des mirages. Mes pas se faisaient de plus en plus lourds et l’envie de continuer disparaissait peut à peut. Je serais ma gourde dans ma main puis je prenais une gorgé, mais l’envie de continuer de boire me prenait, alors deux, trois, quatre et cinq gorgés, il me restait que deux ou trois gorgé au fond de ma gourde. Mon soupire se était plus vif que je ne le pensais, puis en levant la tête, je voyais un palmier. Mon cœur se mettait à battre plus rapidement. S’il y avait un palmier, c’est qu’il y avait de l’eau. Alors sans plus tarder, je prenais mes jambes à mon cou et j’arrivais rapidement à la petite oasis. Mais je pouvais voir de mon emplacement un crocodile faire des ronds au centre de l’eau. Je fermais mes yeux pour réfléchir. Qu’allais-je faire face à cet animal carnivore qui se trouvait là où je voulais boire et me laver. Même que peut-être que le crocodile pourrait me servir de nourriture. Peut-être que la chaire de cet animal était comestible. Alors je commençais à descendre la dune où j’étais. Le crocodile lui continuait de tourner jusqu’à ce qu’une pierre était tomber dans l’eau. C’est alors qu’il s’immobilisait face à moi. Il tournait légèrement sa tête vers la gauche pour aligner son œil vers moi pour me regarder. Alors moi même, j’arrêtais de bouger mais cela ne changeait rien, il se mit à nager vers moi alors sans faire un mouvement ou un bruit, mais l’animal lui continuait. Ce devait être l’odeur de sang que je rependais autour de moi. Il semblait être vraiment affamé. Donc je dégainais mon khopesh puis le pontait vers le crocodile qui approchais très rapidement vers moi. Il mit un pied sur terre que je commençais à lui donner des coups et à éviter sa mâchoire pour ne pas qu’il me prenne une jambe entre ses dents longues et pointues. Les coups que je lui donnais n’étaient pas fort mais cela suffisait à lui faire tourner la tête et parfois, je lui faisais des coupure légères qui saignaient. Ce dernier semblait déchaîné puis tout à coup, sa bouche frôlait ma jambe. Je lui donnais donc un grand coup verticale sur la tête. Une coupure très profonde qui lui défonçait le palais. Il reculait en faisant des bruits puis fonçait de nouveau sur moi je lui mettait un coup de pied sur la gueule mais il me donnait un coup de queue sur la main où je tenais mon arme. Cela me pinçait sur le coup puis je lâchait mon khopesh qui tombait plus loin. En détournant mon regard du prédateur, il me griffait la jambe. Alors une fois au sol, je me mettait à quatre pattes devant la bête :

- Saloperie de reptile.

Il ouvrit sa bouche pour me gober la tête. Je pouvais voir facilement la blessure que je lui avais fais. Je pris dans mes main, le haut et le bas de la mâchoire que et je commençais à forcer contre lui. Il essayait de fermer sa gueule qui puait et moi qui tentait de l’ouvrir. Ses dent entrait dans la peau de mes mains et j’avais du mal à forcer tout comme lui. Mais je commençais à prendre le dessus. Puis il lâcha d’un coup alors en à peine une seconde, je lui brisais la mâchoire. Je tenais la mâchoire du haut dans ma main droite. Mon cœur lui battait tellement vite que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Je prenais de bonnes respirations pour être capable de me calmer. Je me mis ensuite à rire en réalisant ce que je venais de faire. Au fond de mon ventre je pouvais sentir en picotement puis je me mis à rire, je venais de tuer un crocodile de mes propres mains. J’avançais lentement vers l’oasis toujours à quatre pattes je pris de l’eau dans mes mains qui formait une écuelle je me rinçais je visage puis buvais un peut d’eau. Puis à l’occasion, je changeais l’eau de ma gourde pour en avoir de la plus fraiche et plus. Suite à cela, je me levais puis je pris mon khopesh que j’avais échappé. Je regardais le crocodile puis le ciel. La nuit allait rapidement arriver. Alors avec le bois et les feuilles de palmier, je me faisais un feu. Un feu qui allait servir à faire cuire mon repas. Alors à l’aide d’un kunai que je cachais dans ma jarretelle, je me mis à ouvrir le reptile et à trier la viande c’est alors qu’avec une branche, je poignardais ma viande pour la mettre au dessus du feu. Une bonne odeur de viande fumée flottait dans l’air celle-ci allait peut-être attirer les bandit qui avait faim. Mais suite à ce que je venais de faire, j’allais maintenant pouvoir faire n’importe quoi. Donc je commençais à déguster mon crocodile avec l’eau à la bouche de l’odeur excise. La lune elle éclairait tout autour de moi et les étoiles brillaient de mile feux dans le ciel.

Nukenin A

La chaleur, le sable, la sueur… Tels étaient les éléments que je connaissais de la région de Suna. Le soleil aride tapait sur les tempes à rendre fou l’homme le plus courageux. Le sable chaud pénétrait mes sandales, me brûlant les pieds. J’étais comme un homme marchant sur des braises. La sueur était la pire ennemie. Elle dégoulinait de mon corps et il m’était impossible de la boire, alors que la chaleur me donnait si soif. Torse nu, mes pas devenaient plus lourds les uns après les autres et malgré tout, je continuais d’avancer. Si je m’arrêtais, je n’aurais plus la force de reprendre et ce serait la dernière fois que mes yeux s’ouvriraient sur le monde. Tsubachi dans une main, ma gourde dans l’autre, bouche grande ouverte, mes yeux ne donnaient que sur les dunes. Partout autour de moi, des dunes… Et derrière ces dunes, des dunes. A perte de vue, je n’avais que cela. Des dunes, des dunes et…. Des rochers, parfois !

Nulle part, l’eau ne semblait être présente. Mes pas se succédaient mécaniquement, ce n’était plus moi qui avançait, mais mes pieds qui bouchaient, loin de ma volonté. Mes yeux me montraient ce que je voulais voir, de l’eau, jusqu’à ce que je comprenne que ce n’était que du sable. Le fourreau et la garde glissaient de mes doigts, tant la sueur coulait. Pourquoi continuais-je d’avancer ? A perte de vue, il n’y avait que ma mort. Chaque pas me conduisait encore plus vers Tsubachi. Mes yeux me montraient encore un mirage… Un de plus vers lequel je marchais, espérant que celui-ci ne se dissipe pas. Ou que celui-ci m’amène vers les cieux.

Prenant les dernières gouttes de ma gourde, je la lâchai, ne supportant même plus son poids. Ma lame était tellement lourde elle aussi. Tout mon corps ruisselait… L’air m’étouffait, ma vision se troublait à l’approche de ce nouveau mirage. Mon kimono, trempé, n’aurait plus su boire une goutte de ma transpiration. Quand j’entras dans le mirage, il ne se dissipa pas, comme tous les autres, non… Il restait. J’avais enfin découvert un endroit où je serais capable de me restaurer un peu. Me déplaçant d’un arbre à l’autre, traînant Tsubachi, je finis par découvrir un large étang où une femme se battait contre un crocodile. Je l’observais tuer le monstre de ces mains nues, avant de la voir faire plusieurs gestes. Elle ne m’avait pas remarqué… La nuit allait tomber. Enfin un peu de fraîcheur. Trop ! J’allais avoir froid.

Et la nuit tomba, et j’étais resté là, accoudé à l’arbre, tel un mort, tenant dans ma main droite Tsubachi, regardant la jeune femme. Quand elle se mit à croquer dans la viande du reptile, je me remis enfin en marche. Mais mes jambes avaient abandonné tout idée d’avancer depuis bien longtemps. C’est ainsi qu’avec une grimace, je me remis à marcher, déplaçant ma masse avec force de courage. Quand enfin, j’arrivai dans son cercle de vision, je me mis à sourire. Je décrocha un seul mot à la kunoïchi.

« Salut ! »

Avant de m’écraser dans l’eau. Toute l’eau m’envahissait, tandis que, petit à petit, mes yeux se fermaient sur l’image de la lune et des mille et une étoile qui gravitaient autour d’elle. Que ce monde était joli en cet instant. Le désert, si chaud le jour et si froid la nuit, offrait un spectacle de toute beauté la nuit. Souriant, je perdais connaissance dans l’eau, heureux et grimaçant. Si je mourais, ce serait ici… Mourir dans le désert ? Je n’avais pas prévu cette éventualité. Mais après tout, qui étais-je pour prévoir ma mort ? Ma lame, symbole de Tsubachi, restait dans ma main, la tenant encore plus fort depuis le choc avec l’eau.

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Le crocodile que je regardais tenait au bout d’une branche, une odeur délectable s’en dégageait et moi, j’y mordais à pleine dent comme une personne qui n’avait jamais manger. J’avais l’aire d’un animal affamé lorsque je mordais dans ma nourriture. La blessure que m’avais fait le crocodile me brûlait d’avantage. Lorsque je levais les yeux pour observer les feuille de palmier pour me faire un bandage, un homme se trouvait devant moi. Il semblait vraiment faible. Mais moi sur le coup, je reculais légèrement en me poussant avec les pieds et en ramenant vers moi le bâton avec la bouché de crocodile puis comme un chien, je lui montrais mes dents en respirant qui faisait un léger grognement . La seule chose qu’il faisait, c’était de me sourire en me disant un simple “Salut” avant de tomber directement dans l’eau. La grosse épée qu’il portait avec lui semblait le tirer au fond de l’étang. Des bulles montaient à la surface et le kimono de l’homme lui contenait toujours de l’air alors il tentait de gagner la surface contre le poids de l’homme. Je regardais ma boucher de crocodile puis l’homme. Je soupirais puis mit la dernière bouchée dans ma bouche avant de laisser le bâton au sol. Je me levais puis j’entrais dans l’eau. Ma blessure elle se mit à brûler mais je ne m’en faisais pas car ensuite j’allais la soigner... si je le pouvais. Je pris l’homme par le kimono au niveau des épaules puis le sortis de l’eau. Il n’était pas léger cette inconnu. Son kimono était gonflé d’eau donc au moins le triple de son poids puis en plus de son arme. Ce n’était pas du gâteau. Je le tirais vers moi puis je reculais rapidement pour le faire sortir de l’eau. Une fois près du feu, je le tournais puis le faisais glisser au sol. Il était mou et manquait de force. Heureusement que la nuit venait de tomber car il n’aurait probablement pas passé le jour.

Je me permettais de lui retirer son kimono mouiller pour aller le tordre près de l’eau puis le placer sur un rocher qui était encore légèrement chaude par le soleil qui avait brûlé toute la journée. Puis je lui retirais également ses pantalons qu’il portait et ses sandales. Je faisait de même pour le second morceau de vêtement puis je mettais ses sandales près du feu. Il se trouvait au sol en caleçon long et il tenait toujours son épée. Il avait des tatouages sur plusieurs partie de son corps et les cheveux rouge assez long. Quel étrange homme. Je prenais également bien le temps de l’observer. Il n’était pas de Suna ça c’était claire, il ne tenait pas très bien au soleil puis il n’avais pas l’habit pour vivre ici. Je mettais ma main sur sa poitrine. Sa respiration était interrompu à chaque fois. Je soupirais de nouveau, je ne pouvais pas laisser un homme mourir devant moi. Un homme qui ne m’a rien fait. Donc je lui donnais des petites tapes sur les joues. Pour essayer de le réveiller. Mais sans succès. Alors en grimaçant je lui bouchais le nez, lui montais le menton avec mon autre main avant de le saisir par la mâchoire pour lui souffler deux fois dans la bouche pour remplir ses poumons. Ensuite je plaçais mes mains une pardessus l’autre en les tenant sur son thorax pour lui faire 30 compression une à la suite de l’autre avec une bonne force vue ma grandeur et la sienne. Après avoir fais les 30 compression, je lui faisais deux autres insufflations. Puis l’homme se mit à cracher de l’eau. Donc je le tournais vers moi pour qu’il soit de coter et qu’il n’envale pas l’eau qu’il crachait pour s’étouffer à nouveau. Je lui tapotais ensuite le dos. Lorsqu’il commençait à ouvrir les yeux, je le regardais dans les yeux en esquissant un léger sourire :

Salut.

Disais-je avec ma douce voix. Je me levais puis le prenais sous les bras pour le lever du sol et le déplacer pour l’adosser au palmier qui était près du feu. En utilisant des techniques de bases, je montais sur le palmier et prier deux grande feuille de palmier. Une pour ma jambe et l’autre pour l’homme. Je prenais la première feuille de palmier puis je m’en servais comme bol que je remplissais d’eau de l’oasis que j’amenais aussitôt à l’homme dont j’ignorais le nom. Je lui faisais boire de l’eau fraiche à un rythme tempérer pour ne pas le noyer. Lorsqu’il eut bu toute l’eau qui se trouvait dans la feuille, je prenais une branche et regardais le crocodile puis l’homme affaiblit. J’avais oser hésiter puis je me décidais à lui faire cuire une bonne tranche de crocodile que je lui mettais près du nez pour lui donner envie de manger. Il en avait bien besoin, il ne devait pas avoir manger assez pour faire un voyage dans ce désert. Donc je prenais la main de l’homme et lui mettais la branche entre ses doigts. C’est ensuite que j’allait près de l’eau avec un bâton qui sortait du feu puis ma feuille de palmier. Je nettoyais ma plaie avant de mettre le bâton brûlant sans flammes sur la blessure. Je serais très fort mes dents et mes poings en gémissant légèrement. Quelle douleur insupportable mais totalement nécessaire. Lorsque j’avais fait coagulé le sang avec la branche brûlante. C’est ensuite que je commençais à enroulé la feuille autour de ma jambe et qu’avec une algue, je l’attachais. Je restais au bord de l’eau réfléchissant à plusieurs choses en regardant les étoiles. Qu’allais-je faire de cet homme. Allais-je accepter de l’aider à passer à travers cette chaleur insupportable qu’apportait le désert ou allais-je lui dire de se débrouiller seul demain matin ? Ce ne serait pas très clément de ma part. Mais après tout, c’est moi qui lui ait sauver la vie et qui l’aie empêché de se noyer. Alors il me devait la vie à son tour. Mais cela ne m’aidait pas à savoir ce que j’allais faire de lui. Je tournais la tête pour le regarder. Il mangeait la viande. Il ne portait même pas de bandeau frontale, était-il lui aussi un déserteur ? Probablement qu’est-ce qu’un ninja d’un autre village ferait seul dans le désert. Je soupirais pour regarder de nouveau le ciel. Je choisissais donc le choix le mieux pour l’homme qui se trouvait là. Donc je me levais puis je me dirigeais vers le ninja. Je m’accroupissais en le fixant :

- Moi demain à l’aube, je quitte ce désert pour me rendre au village le plus près qui est ame no kuni. Alors, étant une personne juste et charitable et t’ayant sauver la vie, je te propose de venir avec moi pour ce voyage et si tu accepte, je t’expliquerai ce que je veux faire à cette endroit demain matin. Dans le cas contraire, je te laisse suivre seul ton chemin dans ce désert. Alors tu as fais ton choix ?

Disais-je en lui faisant ensuite un petit sourire pour avoir l’air moins distante de ce dernier.

Nukenin A

Tout mon corps était ankylosé. La douleur était telle. J’avais mal partout. Pourquoi ? Le choc de l’eau ? La chaleur du Désert ? Je ne savais pas, mais mes membres ne répondaient plus. Seule ma main droite tenait Tsubachi, seul membre qui vivait encore vraiment. Mes paupières s’étaient fermées sur l’image de la Lune. Jusqu’à ce qu’une pression se fit sentir sur mes épaules. La jeune femme me tirait hors de l’eau. Oui, cela devait être ça… Mais, était-ce un rêve ? Ou peut-être était-ce la mort qui me prenait elle-même ? Malgré ces possibilités, je n’avais pas la force d’ouvrir mes yeux. Peut-être était-ce cela ? Si mes yeux ne s’ouvraient pas. Et ma respiration ? Respirais-je ? Non… Ou… Si… Je m’entendais battre si faiblement. Ainsi donc, je mourais à petit feu. Je rejoignais Tsubachi…

Soudain, je ne flottais plus, non. On me traînait. J’étais déshabillé. Des pillards ? Ou était-ce encore cette femme ? Que me faisait-elle ? Mon cœur s’arrêtait de battre. En fait, j’avais abandonné. J’avais compris que c’était mon dernier jour. Pourquoi devrais-je encore me battre ? Puis on me frappa aux joues. Était-ce les âmes sadiques qui jouaient avec mon corps avant de me passer de l’autre côté ? Puis on me pinça le nez, m’ouvrit la bouche. Soudain, la peur me prit. Qu’étaient ces rites ? Je ne connaissais rien de ces esprits qui attaquaient les morts. Ou… La femme ? Mais que faisait-elle donc ? Puis on se mit à me souffler par la bouche, comme si on essayait d’entrer en moi. Puis, on compressa ma poitrine. Là… C’est là que tu bloquais. Une nouvelle fois, l’être refit ses gestes et l’eau qui bloquait toute ma respiration remonta plus vite que je ne l’aurais cru. Pompant l’air, les yeux soudainement ouverts devant la surprise, je recrachais toute l’eau qui s’était enfuie dans mes poumons. Mon poux allait exploser, je tremblais presque tant j’avais eu peur. Quand je repris mes esprits et que je pus voir la personne qui m’avait sauvé, elle m’adressa un ’salut’ d’une voix douce.

Elle m’aida à me lever. Quel tête avais-je ? Je venais d’échapper une nouvelle fois à la mort, mais la personne qui m’avait sauvé n’était pas morte. Devais-je la protéger ? Peut-être… En tout cas, à cet instant précis, je n’en étais pas capable, je devais reprendre des forces. Remettant Tsubachi à mes côtés, torse nu, les cheveux détrempés, je vis la jeune femme faire quelques techniques basiques pour prendre deux palmes. Elle en utilisa une pour me faire boire. Encore de la gentillesse ! Avais-je si faible ? Était-ce par pitié qu’elle agissait, ou cherchait-elle déjà à ce que je lui doives quelque chose ? Je ne lui avais pas demandé de me sauver la vie, tout de même. Pourtant, par politesse, je devais bien lui rendre la pareille.

Elle me donna une branche de son crocodile que je me mis à avaler par petits morceaux. Elle, elle s’occupa de sa blessure que le reptile avait bien pu causé à son corps. La viande était bonne et me remplir l’estomac après la journée dans le désert était presque inespéré. Quand je fus rassasié, je me mis à regarder les étoiles. Elles se ressemblaient toutes… Elles étaient jumelles les unes les autres et la Lune semblait être leur Reine. Puis, le noir. Un sourire se dessina sur mon visage. Cécité ! Hé oui, j’étais encore pris de cette maladie que je ne comprenais pas. Parfois, je devenais aveugle sans que je sache le pourquoi. Cette maladie, je la tenais depuis ma naissance. Une seule personne avait été au courant et l’avait découverte malencontreusement. Même mes parents n’en avaient jamais rien su… Que dire de ma petite sœur adoptive. Non seul Tsubachi avait su. Depuis, ce mal qui me rongeait était resté inconnu pour les yeux des autres. Mais cette cécité n’avait pas que le seul désavantage de me rendre aveugle. Non, j’avais appris à améliorer mon ouïe grâce à cela. Je n’avais pas l’écoute des aveugles, mais je n’étais pas aussi sourd qu’un être doté de ses deux yeux. J’entendis donc la jeune femme revenir vers moi et c’est ainsi que je posai mes yeux vides en sa direction.

« Moi demain à l’aube, je quitte ce désert pour me rendre au village le plus près qui est Ame no kuni. Alors, étant une personne juste et charitable et t’ayant sauver la vie, je te propose de venir avec moi pour ce voyage et si tu acceptes, je t’expliquerai ce que je veux faire à cet endroit demain matin. Dans le cas contraire, je te laisse suivre seul ton chemin dans ce désert. Alors tu as fais ton choix ? »

Elle se fichait de moi ? ‘Etant une personne juste et charitable’, qu’en avais-je à faire ? Elle me proposait de la suivre juste pour cette raison. A croire qu’elle me considérait comme un fardeau. Elle se prenait pour qui… ? Malgré tout, elle semblait aussi me considérer un peu au vu de son sourire. Et puis, un voyage à Ame n’était jamais de trop. Mais, pourquoi voulait-elle se diriger vers ce lieu fermé ? En fait, je n’en avais pas le désir de savoir. Qu’allais-je perdre à m’allier avec elle le temps d’un voyage ? Si ce n’est quelques jours. Et même si c’était le cas, peut-être trouverais-je ce que je souhaitais là-bas. Malgré mon mal, je lui rendit son sourire. Allait-elle le découvrir ? Presque aucune chance, puisque seule la pupille se modifiait. Ca, c’était Tsubachi qui me l’avait appris. La couleur de mes yeux restait, mais ma pupille, elle, disparaissait et revenait par après. Un phénomène qu’on avait pas réussi à élucider…

« Je prendrai la route avec toi dès demain l’aube. Le but de ton voyage m’importe peu puisque ma décision est prise, mais, en effet, j’aimerais le connaître pour éviter une mésentente. »

Me dressant sur mes pieds, j’agrippai la garde de ma lame, me retenant au seul arbre que je connaissais. Elle allait découvrir mon mal, c’était certain. Je ne connaissais pas les lieux. Quel idiot étais-je ! Vraiment… J’aurais dû les identifier pour m’éviter cette erreur. Je n’étais qu’en caleçon en plus. Et les températures, la nuit, dans le désert, n’étaient jamais bonnes. Souriant et honteux, je la regardai de mes yeux vides.

« Peux-tu me conduire près du feu ? Un mal inconnu s’en est pris à mes yeux et pour l’instant, je suis aveugle. Je ne connais l’endroit. Peux-tu me guider ? Mais avant, laisses-moi me présenter. Je me nomme Matsuba Yokami et je suis un déserteur de Konoha. »

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